Focus sur le côte-à-côtisme et le mélangisme

En matière de libertinage, chacun fait comme il veut (et comme il peut) mais toutes les pratiques n’ont pas les mêmes implications physiques et émotionnelles. Aussi, avant de se lancer dans le grand bain (la partouze géante ?), il est parfois préférable de commencer par des pratiques libertines plus « soft », comme, par exemple, le « côte-à-côtisme » et le « Mélangisme ».

Le « côte-à-côtisme », qu’est-ce que c’est donc ?

Point de grand mystère dans cette pratique, comme son nom semble l’indiquer, il s’agit de faire l’amour avec son / sa partenaire à côté d’un autre couple… qui fait la même chose. Dit comme ça, ça ne parait pas être extraordinaire, mais il est ici question de faire tomber la première barrière inhérente au libertinage : être capable de montrer son corps, d’assumer sa nudité, de se dévoiler intégralement au regard de l’autre. Car si je jeu de la séduction, sur la piste de danse, par exemple, peut-être particulièrement excitant, une fois nus, les artifices tombent. Le côte-à-côtisme est en ce sens une pratique « confortable » lorsque l’on début, car il est à la fois question de s’exhiber au regard de l’autre mais également d’avoir le côté rassurant de l’acte sexuel avec son ou sa partenaire habituelle. Souvent, les débutants n’osent pas regarder le couple d’à côté, et c’est tout à fait normal. Quand on prend un peu d’assurance, on découvre que l’on peut être excité par l’énergie sexuelle (visuelle et/ou sonore) des voisins et c’est un premier pas vers plus de partage. Surtout que si les deux couples sont proches, il est possible que les mains se touchent, et les caresses deviennent possibles. Mais attention à ce que tout le monde soit bien d’accord !

Et le mélangisme, du coup ?

C’est sans doute l’étape d’après. Celle ou pour la première fois les partenaires s’échangent. Mais attention, non seulement les couples nouvellement constitués ne se perdent pas de vue, mais en plus, ils ne peuvent pas tout faire non plus. Le mélangisme implique qu’il n’y aura pas de pénétration entre les nouveaux partenaires. C’est une limite qui peut apparaitre frustrante, surtout pour les hommes, mais son intérêt psychologique est réel. Elle permet de ménager une exclusivité sexuelle au partenaire de vie (ici, donc la pénétration) tout en offrant malgré tout une partie de son intimité à un ou une inconnue. Elle offre la possibilité à la femme qui sacralise la pénétration d’observer ses envies ou ses peurs par rapport à l’arrivée potentielle d’un autre homme en elle et enfin elle peut faire naitre une très forte excitation entre les 4 partenaires de jeu. Car quoi de plus tentant que ce qui est « interdit » ?

D’une manière générale, il est fréquent que ces deux pratiques soient transitoires, dans l’évolution libertine du couple. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut passer outre trop rapidement non plus. Elles permettent surtout au couple de dialoguer et de faire le point sur ce qui a été ressenti, sur les peurs et sur les envies futures. Et il sera temps de passer aux étapes suivantes… lorsque les deux parties seront bien entendu d’accord !

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Sexothérapeute & Thérapeute de couple

Formé et diplômé de l’l’Efpp (Faculté de Psychologie et de Psychanalyse) d’Aix-Marseille et auprès des structures FormationPsy, et AFPRO, je suis spécialisé dans le traitement des difficultés sexuelles et relationnelles au sein du couple.

Je privilégie des thérapies analytiques basées sur l’écoute, la bienveillance et l’accompagnement vers le mieux-être psychique, mais je suis également certifié auprès de l’IPHM en tant que Praticien en Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC) pour tout ce qui concerne des problèmes de gestion des émotions, d’angoisse, d’addiction, de stress, de phobies, etc.

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