Nous poursuivons notre passage en revue des pratiques libertines, avec cette fois un focus sur les trios et sur l’échangisme. Autant dire que cette fois, on passe aux choses sérieuses !
Les trios… de lettres
Et vous, les trios, vous les préférez plutôt HHF ou FFH ? Pas de panique, rien de compliqué dans ces 3 lettres, elles symbolisent simplement les trios avec deux Hommes et une Femme, ou deux Femmes avec un Homme.
Le trio, c’est, à l’image du mélangisme ou du côte-à-côtisme, un pratique « porte d’entrée » dans le libertinage. Et souvent dans sa formule FFH, d’ailleurs, puisque l’un des fantasmes les plus récurrents (et probablement l’un des tous premiers) chez l’homme est de pouvoir faire l’amour avec deux femmes. Pour la femme, il y a aussi quelque chose de moins impliquant quand le fait de ne pas être pénétrée par un autre homme, et si on y ajoute l’excitation de l’expérience bisexuelle, il y a tous les ingrédients pour expliquer le succès des trios FFH. Au moins quand on débute !
Parce qu’ensuite, quand on est plus aguerri, il n’est pas rare que ce soit aux femmes d’être demandeuses de trio HHF. Avec pour madame la découverte de nouvelles sensations physiques (qui peuvent aller jusqu’à la double pénétration) et pour monsieur de nouveaux horizons psychologique (la jalousie transformée en excitation, les prémices du candaulisme…).
En tout état de cause, quel que soit le genre de la personne qui se joint au couple pour former un trio, il faudra faire en sorte qu’il convienne aux 2 membres du couple, pour éviter que les choses tournent mal, et que l’invité soit bien conscient de son rôle dans ce qui va se jouer. Un trio, ce n’est pas un « trouple ». Si chacun sait rester dans sa place, tout devrait bien se passer !
L’échangisme, la pratique reine !
Jusqu’à la fin du 20ième siècle, on faisait encore, de manière très artificielle, une différence entre les libertins (terme apparu « officiellement » au 17ième siècle) et les échangistes. Les premiers censés être des hédonistes érudits et les autres de simples couples voulant faire l’amour avec d’autres couples, le plus souvent dans un cadre privé. Dans tous les cas, il s’agissait surtout pour les hommes de trouver des moyens de coucher avec d’autres femmes sans pour autant chagriner leur partenaire de vie.
Tout cela a volé en éclat avec le numérique, l’échangisme est devenu le « net-échangisme », puis le libertinage (moderne), englobant un ensemble de pratiques où les femmes trouvent ENFIN une place centrale. L’échangisme, donc, c’est un couple qui échange sa ou son partenaire avec un autre couple. Et c’est encore aujourd’hui la pratique reine dans le libertinage. Pour une raison simple : elle repose sur une idée d’équilibre entre ce que peut faire l’un et l’autre au sein du couple, sans élément potentiellement perturbateur (un homme célibataire). « Ma femme ne m’en voudra pas de coucher avec une autre personne puis qu’elle fait de même avec un autre homme ».
Les limites sont claires et personnalisées par les 4 participants à ce jeu pour adultes. Néanmoins, cette alchimie est plutôt complexe à mettre en place. Car il faut se plaire à 4, et c’est loin d’être aussi facile qu’on le pense (et plus on avance dans l’âge et moins c’est aisé). Souvent, un des 4 participants n’est pas spécialement emballé par son ou sa partenaire de jeu, et aura tendance à se forcer pour ne pas priver son mari ou sa femme.
Et dans le libertinage, rien n’est pire que de se forcer à faire ce dont on n’a pas envie !
Aussi, il est conseillé de bien communiquer avant de vous lancer, pour éviter de vivre des moments compliqués. Et si en tant que couple il vous semble impossible de trouver un autre couple parfait, pas de panique, c’est qu’une autre pratique libertine vous conviendra mieux !
Sexothérapeute & Thérapeute de couple
Formé et diplômé de l’l’Efpp (Faculté de Psychologie et de Psychanalyse) d’Aix-Marseille et auprès des structures FormationPsy, et AFPRO, je suis spécialisé dans le traitement des difficultés sexuelles et relationnelles au sein du couple.
Je privilégie des thérapies analytiques basées sur l’écoute, la bienveillance et l’accompagnement vers le mieux-être psychique, mais je suis également certifié auprès de l’IPHM en tant que Praticien en Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC) pour tout ce qui concerne des problèmes de gestion des émotions, d’angoisse, d’addiction, de stress, de phobies, etc.
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